Lorsque l’on prend l’information stricto sensu, nous retenons qu’une start up a su suffisamment innover pour se faire racheter par un consortium pour une somme que l’on suppose astronomique bien qu’elle n’ait pas été dévoilée. On a envie de leur crier : “chapeau les gars et les filles !”. Ben oui, c’est naturel quoi. Et puis eux, c'est la deuxième fois...

 

Mais j’ai le sentiment que nous pouvons en retenir autre chose.

 

Aujourd’hui il semble que l’innovation doive passer par une croissance externe pour les grands groupes industriels. Le monde des techs, mais pas seulement, est devenu leur laboratoire d’expérimentations. Et grâce à leur “cash flow” disponible, ils acquièrent/achètent une innovation et se l’approprient.

 

Ça se fait depuis des lustres me répondrez-vous. Certes, mais là, c’est accepté voire encouragé, et il y a quelque chose qui me chatouille dans cette acceptation et cet encouragement.

 

Cette vision de l’innovation ne me semble guère saine et nourrit un fondamental de notre Société : laissons les autres prendre les risques pour nous. Instinct de facilité ? Déresponsabilisation ? Ou les deux ?

 

Cela a un impact sur l’économie et l’environnement social de toutes les entreprises. Surtout de celles qui n’ont pas le “cash” disponible pour avoir cette approche. Mais également sur celles qui le peuvent qui, de mon point de vue, n’inscrivent plus l’innovation dans leurs priorités.

 

Quand l’approche hexogène remplace l’approche endogène, je m’inquiète. Je m’inquiète pour l’avenir des organisations et de ceux qui la vivent, et la font vivre au quotidien.

 

Je soutiens depuis longtemps le développement et le déploiement des méthodes innovantes organiques. On ne parie que trop peu sur les forces internes des organisations pour assurer l’avenir, et notamment l’innovation. C’est dommage, non ?

 

Par cette approche, il est possible de générer tellement de positivité, d’énergie, d’efficacité… et de durabilité. Je fais une grande différence entre bâtir et assembler. Il me paraît primordial de bâtir en pariant sur l’existant pour mieux inventer l’avenir des organisations. 

 

Tout cela n’empêche pas de collaborer avec les savoirs et talents qui ne sont pas intégrés. Cela a même une autre vertu, celle de créer un éco-système autour d’une organisation motrice. Ça, c’est un avenir qui prend en compte la Société, et c’est à cet avenir là que je veux contribuer.

 

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Le Singulariste